Historique des rues et lieux-dits de Lieu-Saint-Amand
en se référant aux plans cadastraux de 1802 et 1810 et aux diverses sources.
Depuis le Moyen Âge, les rues ou lieux-dits portent des noms, liés à leur emplacement géographiques (chemin de Douchy), à leur importance (la grande ruelle), aux édifices religieux (rue de l'église), aux corporations qu'elles abritent (lieu-dit la Tannerie) et aux noms de personnages connus (rue Coëtte).
Au 18e siècle, elles sont systématiquement nommées et recensées. Certaines d'entre elles garderont leur nom primitif (rue du Croquet), d'autres seront rebaptisées.
Extrait du Cadastre du village en 1802 (source : archives départementales)
Repères numérotés des rues et Lieux-dits figurants sur la carte du consulat de 1802 ci-dessus.
- Lieu-dit le Marais : vaste étendue herbeuse, autrefois boisée, du centre du village. Au fil des années, de nouvelles habitations ont été édifiées sur cette grande place herbeuse. Le Marais s'est ainsi transformé en place de la Nation et actuellement place de la Nation - Charles de Gaulle avec la création de nouvelles rues : la rue de Douchy (devenue Rue Gstave Ansart) et la rue du Maréchal Foch.
- La rue de l'église : Au 16ème siècle, la rue de l'église se nommait rue du Moutier, mot qui signifie en vieux français, église ou monastère.
- La rue du Marais : sur la partie haute du Marais la plus peuplée. (actuellement Avenue de la République)
- La rue En face du Marais, puis rue d'en Bas : sur la très grande zone appelée Le Marais, se sont créées deux rues : la rue du Marais et la rue En Face du Marais appelée ensuite la rue d'En bas (actuellement la rue du Maréchal Leclerc).
- Le prolongement de la rue d'En bas : (actuellement Rue Emile Zola)
- La Grande Ruelle : était dans l'alignement de la rue d'En bas (actuellement en continuité de la rue du Maréchal Leclerc)
- Le chemin de la Louvière : est devenu rue de la Louvière.
- Le chemin de Lieu-Saint-Amand à Haspres : s'est appelé rue du Pont Chaud dans sa partie basse qui allait du lieu-dit La Grenouille vers le prolongement de la rue d'En bas. (devenue une partie de la rue Calmette et la rue des Ecoles) . La rue du Pont Chaud a été délimitée ensuite à la rue des Ecoles actuelle, de la maison de Henri Sénéchal le grand-père de Charles Sénéchal où habite actuellement Jean-Jacques, le frère de Charles, jusqu'à la maison des demoiselles Cardon (institutrices) juste à côté du parc de jeux François Mitterand actuel. Vers 1500, la rue du Pont chaud se nommait rue d'Haspres. On la désignait ainsi parce qu'il y avait un petit pont pour donner passage aux eaux qui descendaient de la fontaine du Croquet. Autre version : Henri Sénéchal possédait un terrain sur le chemin d'Haspres qu'on appelait Le Poncheau d'où une extension de l'appellation du Chemin d'Haspres.
- Le lieu-dit La Grenouille : date du 18ème siècle. Il ne comprenait primitivement qu'un estaminet et une maison lui faisant vis-à-vis. Le propriétaire de l'estaminet Hubert Tournoit, eut un moment l'espoir que le chemin de Cambrai à Douchy, passant près de sa maison, prendrait quelque importance, et son intention était de transformer son estaminet en auberge. Surtout en été, le trafic entre Cambrai et Valenciennes se faisait en partie par ce chemin plus direct entre Iwuy et Douchy. Le mauvais état du chemin avec parallèlement le pavage de la route nationale pour la rendre plus praticable, firent que les équipages préferèrent passer par Bouchain. Le rève d'Hubert Tournoit de créer une Auberge ne se réalisa pas.
- Le chemin de Cambray à Douchy : venait de Cambrai et passait par Iwuy pour allait vers Douchy. (Le tronçon allant de la rue d'Avesnes le Sec au carrefour du bas de la rue Calmette est devenu La rue Jean-Jaurès. Le tronçon partant du carrefour du bas de la rue Calmette et arrivant aux jardins ouvriers est devenu La rue de la Grenouille.
- La rue du Croquet : a été probablement ainsi nommée par corruption du mot « crocul » qui en vieux français signifiait « pente rapide »
- La ruelle à prunier : est devenue La ruelle des pruniers.
- Le chemin de Douchy : débutait à la fromagerie actuelle Frais Services pour aller vers Douchy. Il est devenu rue du cimetière dans sa partie habitée et rue Gustave Ansart en juin 1993.
- La rue Mairesse : (ou Méresse suivant les écrits) devait son nom à l'habitude qu'avait l'abbé de Saint-Amand de désigner pour Maire, le censier qui occupait la ferme de l'Abbaye. Cette ancienne ferme au riche passé, communément appelait ferme DELLOYE de nos jours, possèdait de très vastes bâtiments: écuries, étables, bergeries, granges etc...et un très beau pigeonnier (privilège des 17e et 18e siècles maintenant révolus, des fermes seigneuriales et abbatiales). Dans le courant du 19 siècle, la maison d’habitation dite « le château » avait été refaite dans le style «Mansart» et disposait de nombreuses pièces. Cette rue a été rebaptisée La rue Pasteur.
- La rue Coëtte : ou Cauwette, a dû probablement son nom à l'un de ses habitants. (actuellement La rue Victor Hugo)
- La rue du Faubourg : était en prolongement de la rue de l'église à partir de la chapelle Ste Thérèse. Le nom de la rue a disparu au profit de la rue de l'église.
- Le chemin des Biefs : créé sur cette zone humide avec de nombreuses sources et ruisseaux qui permettaient l'irrigation. Les ruisseaux s'appelaient des biefs.
- Le lieu-dit La Tannerie : Les bâtiments de ce lieu-dit figuraient déjà au cadastre de 1802. Une tannerie existait peut-être déjà à cette époque.
Le métier de tanneur corroyeur consiste à travailler la peau de façon à la transformer en cuir. La méthode utilisée pour transformer la peau en cuir est le tannage. Le dernier patron tanneur-corroyeur du village serait probablement Clément Lhotellerie, né à Solesmes en 1829 et décédé à la Tannerie de Lieu-St-Amand en 1907 (source Généanet). La mise en liquidation de sa société a été prononcée en 1892 (courrier du nord du 31-01-1892)
- Le chemin du Moulin : ce chemin (non indiqué sur le plan de 1802) situé en face de la ferme Delloye près de la chapelle ND de Bonsecours, aboutissait à un ancien moulin à huile hydraulique qui se trouvait sur le territoire de Neuville.
Le Pavé
Plan du lieu-dit le Pavé (extrait du cadastre napoléonien de 1810 complété de précisions)
Le lieu-dit Le Pavé ou Pavé de Valenciennes regroupait des maisons situées su la chaussée de Bouchain à Valenciennes qui s'appelait également Route Nationale n° 29 de Rouen à Valenciennes suivant les plans. Cette voie est devenue Avenue de Bouchain. Derrière le relais de la Poste aux chevaux, il y avait un chemin appelé chemin d'Etrun.